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 La nuit au sommet du Pic

 

Pour avoir une connaissance vraiment de la puissance évocatrice du Pic de Saint-Barthélemy, il faut passer la nuit au sommet (ce qui en été ou en début d'automne ne pose pas de problèmes pratiques insurmontables). Sous l'arche silencieuse de la Voie Lactée, le spectacle est féérique: toutes les lumières des principales villes du Comté de Foix et de la région scintillent dans l'obscurité. Lavelanet et ses "banlieues", à proximité immédiate, puis Pamiers, Foix, Mirepoix, Luzenac, Vicdessos. Enfin, dans le lointain les grandes villes de la région: Carcassonne, Castelnaudary, Narbonne et Toulouse. Vers l'est, on aperçoit les lumières de la côte vers Port-Barcarès, Rivesaltes, et Saint-Laurent de la Salanque.

Mais le clou du spectacle c'est, au petit matin, le lever du Soleil sur la Méditerranée, dont la côte est distante de plus de 100 km (le soleil se levant sur l'horizon marin distant d'environ 180 km).

 

Matériel:

Pour passer la nuit à 2348 m d'altitude, mieux vaut partir bien équipé, même en été, d'autant que le sommet du pic est en première ligne non seulement pour le panorama, mais aussi pour la fraîche brise nocturne...

- Une bonne paire de gants, un bonnet ou un bandeau protège-oreilles, plusieurs habits chauds que l'on empilera sur soi au fur et à mesure du refroidissement, et que l'on gardera toute la nuit.
- La tente n'est pas indispensable car il y a un orri à proximité immédiate du sommet.
- Un bon sac de couchage (certifié pour 0 degrés ou moins, de préférence), et une ou deux couvertures de survie épaisses pour poser sur le sol de l'orri, sous d'éventuels matelas de camping.
- Une lampe frontale par personne
- Normalement, à l'équinoxe, pas besoin de réveil, mais on ne sait jamais...

 

En été, par beau temps, les températures minimales au sommet (au petit matin) avoisinent les 5 à 10 °C, et en début d'autome elle sont de l'ordre de 0 à 5 °C, sans compter le vent, que les pierres disjointes de l'orry laissent passer sans beaucoup d'obstacle.

 

 

En hiver ou au printemps (vers l'équinoxe de printemps par exemple), il n'est pas très conseillé de passer la nuit au sommet, sauf à être très entraîné à ce genre d'exercice. La solution la plus simple pour admirer le lever de soleil à cette époque de l'année est de passer la "nuit" dans la cabane de Sédars (1652 m), et de faire la montée vers le sommet en fin de nuit avant l'aube. Pour être au sommet à 7h30 sans courir, il faut quitter la cabane vers 4h30 (quitte à ralentir l'allure un peu avant le sommet). La progression dans la combe qui aboutit à la fontaine puis au col de Giral est très facile en raquettes. Il n'y a ni raidillon ni de rhododendrons comme c'est le cas pour l'accès nord du col de Girabal. Ici, les derniers 150 m de la montée finale vers le col s'effectuent par des lacets libres dans une pente bien régulière. De plus, la lumière de la lune apporte une dimension féérique au silence du vallon, abrité des vents grâce à son orientation sud. Ensuite, une fois sur l'arête sommitale est du pic, très ventée et donc peu enneigée, on peut généralement utiliser les crampons ou même simplement les chaussures, en fonction du degré de verglaçage. Il est plus prudent à cette étape de garder un piolet, si la pente est glissante. Il est préférable de ralentir l'allure en fin de montée, plutôt que d'avoir à patienter une demi-heure immobile au sommet, car le vent incessant y est glacial, sauf coup de chance.

Photos nocturnes:

Voici deux photos nocturnes prises le 30 septembre 2005:

Lumières vers la côte méditérranéenne
Lumières vers la côte méditérranéenne (Rivesaltes, Saint-Laurent de la Salanque)
(cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Lumières vers Pamiers et Toulouse
Lumières de Pamiers (1er plan) et Toulouse (au fond)
(cliquer sur l'image pour l'agrandir)


Page mise à jour le 15 novembre 2010.